Armor Prim’Holstein : Voyage 2015 dans le Finistère

Le voyage organisé le 16 juin dernier dans le Finistère par Armor Prim’Holstein fut une belle réussite, tant au niveau de la participation (73 personnes ont fait le déplacement) qu’au niveau du temps (un beau ciel bleu s’est invité tout au long de la journée).

(Crédit photos : Armor Prim’Holstein, blog Armor Prim’Holstein)

2 élevages étaient au programme : l’Elevage Castel Roux à Brélès, puis le Gaec Cabon à Plourin.

Visite de l’élevage Castel Roux

L’exploitation compte aujourd’hui 2 associés Bernard Briand et son fils Anthony qui s’occupent de plus de 120 animaux Prim’Holstein dont 90% sont des vaches à robe pie-rouge.

Dans un premier temps, Bernard Briand nous a présenté l’historique de la Prim’holstein rouge dans son exploitation. L’utilisation du rouge moins productif n’était pas un frein pour lui et au fil des années, il a réussi à construire un troupeau à majorité rouge, reconnu sur le plan national.
La production actuelle s’élève à 7800 kg/VL/an. La moyenne de pointage PHF est de 83 points. L’objectif des éleveurs est d’atteindre les 8500 kg/VL/an tout en conservant un troupeau rouge.

Bâtiment : Des logettes supplémentaires ont été ajoutées dans le bâtiment existant et il est prévu d’agrandir la salle de traite de 2×5 en 2×8.

Alimentation : Bernard et Anthony réfléchissent également au réaménagement de la table d’alimentation pour plus de commodités. Des betteraves sont distribuées aux animaux en hiver en ration semi-complète avec du maïs ensilage et ensilage d’herbe distribué au godet dans une auge. L’été, l’exploitation profite de 30 hectares d’herbe par vache au pâturage. Quant aux génisses, elles reçoivent de la paille, des betteraves distribuées 2 fois par jour et 500 gr de soja. Elles vêlent à 27 mois en moyenne.

Génétique : 2 femelles ont participé au Concours Général Agricole de Paris : Taquine (Sabre red x Licorice Red) en 2008 et Carafe (Lichtblick x Sabre Red) en 2010.

Taquine compte 40 descendances sur la ferme dont 6 filles de Rustica et 2 Wisconsin. Les taureaux ayant marqué l’élevage sont Jubilant, Stardust, et aujourd’hui le taureau allemand Carmano. Parmi les gestations en cours, on trouve les taureaux Texas Red, Afterburn (variant rouge), Colour P, Berckley, Magenta Red, Moses Red, Effort Red et les suisses O’Kalif (fils d’Okalibra), Savard Red et Leonard.
Les éleveurs utilisent des semences sexées sur les génisses afin de pouvoir vendre de la génétique rouge (vaches en lait ou génisses) dans les années à venir et ainsi récupérer les fruits d’un long et passionnant travail génétique (le gène rouge étant récessif).

Après un apéritif très convivial avec les éleveurs et une photo devant le panneau de ferme, le groupe s’est dirigé vers le port de Lanildut pour déjeuner.

  

 

Visite de l’élevage Cabon

Patrick Cabon a commencé la visite par une présentation de l’exploitation :

• 2 associés (Patrick et Jean-Luc), aidés par les parents ;
• 130 hectares ;
• 135 vaches laitières, 450 animaux au total ;
• Quota : 1 300 000 litres destinés à la laiterie de St-Malo ;
• 40 hectares de maïs, 90 ha d’herbe, pas de culture de vente, pression foncière importante.
  L’herbe tient une place importante dans l’alimentation des animaux et les éleveurs y tiennent, pâturage de mars à fin novembre.

Bâtiment : En 2014, une rangée de logettes supplémentaires a été faite sur le silo accolé à la stabulation, ce qui permet d’avoir de grands couloirs d’exercice et porte à 125 le nombre de logettes plus quelques places en paillé
Installation de tapis dans les couloirs et matelas dans les logettes ;
Utilisation de farine de paille : 280 euros/tonne et 600gr/VL/jour. Les éleveurs sont très satisfaits car la présence de paille dans la conduite lisier (racleur à corde) était problématique.

Alimentation : Un tapis d’alimentation central de marque ALBOUY aménagé avec 140 places à l’auge et refus récupérés facilement en bout dans un godet l’hiver.

Traite : Une salle de traite 2×8 qui est passée à 2×12 TPA ; système airwash : désinfection automatique des gobelets trayeurs avec du péroxyde (moins de 100 litres/an) pour un coût de 20 000 euros mais très bonne efficacité : 96%VL inférieures à 300 000 cellules.

Nurserie : installation de cases individuelles (10 semaines pour les génisses et 6 pour les mâles qui vont en igloo collectif après) ; nurserie bien isolée, ventilation dynamique, parois plastiques (comme dans les porcheries) facile à nettoyer, baby abreuvoir et distributeur individuel de granulé.

Alimentation : Au printemps, c’est 50% pâturage, 8 kg ms ensilage maïs ,1 kg paille, 1 kg luzerne déshydratée, 1,8 kg correcteur azoté +VL au DAC (propylène au début de lactation) ; pâturage en 6 paddocks avec accès par chemin bétonné qui donne directement sur le parc d’attente.

En hiver, c’est 17 kg ms de maïs, 2 kg MS d’enrubannage, 2 kg MS de betterave, 1 kg paille, 3,5 kg MS de correcteur azoté. Minéral 600gr/VL/jour.
Pour les génisses, foin et aliment jusqu’à 4 mois puis ration mélangée : foin, paille, maïs rationné, correcteur azoté. Les grandes sortent sur des dérobées. Vêlages : 27 mois.

Le groupe a pu voir tout le troupeau au champ et se rendre compte de la qualité des vaches de la première jusqu’à la dernière. Ce qui est remarquable, c’est que le cheptel est très bon sur tous les postes ce qui donne au niveau français :

• 4ème en ISU ;
• 5ème en morpho avec 1.95 ;
• 7ème en pointage avec 87,1 pts (sur 135vl !).

Génétique : Aujourd’hui 90% des IA sont réalisées avec des taureaux génomiques.
Bien que partenaire de GENES DIFFUSION, Patrick Cabon explique prendre le meilleur où il se trouve (il ne regarde pas que l’ISU, il donne de l’importance à une bonne morphologie et vérifie qu’il n’y ait pas de lacune sur le profil du taureau). Il utilise par exemple les meilleurs fils de MCCUTCHEN ou de MOGUL (ex : IMOLA).
Avec l’arrivée de la génomie, moins de transplantations sont faites dans l’élevage (une vingtaine par an contre 60 dans le passé). L’élevage avait un troupeau de 100 VL receveuses contre une quarantaine aujourd’hui.
Ne sont génotypés que les animaux intéressants pour les centres, pas d’intérêt économique pour les autres. On compte tout de même 40 génisses avec un ISU supérieur à 170.

Les taureaux marquants du troupeau en adulte sont SHOTTLE et GOLDWYN avec bien sûr la célèbre AMARANTE (SHOTTLE 90 pts) qui en 5ème lactation arrive à ses 100 000 kg. En première lactation, nous avons vu des filles de MOGUL, NUMERO UNO, MERIDIAN, SUPERSIRE, ATWOOD, LAUTHORITY, DEMPSEY… MAN-O-MAN a aussi marqué pour son taux protéique.

Reconnaissance internationale : L’élevage Cabon, bien connu maintenant dans le monde de la génétique Holstein, a souhaité réservé son affixe : CAPJ

L’élevage CABON est présent sur les concours et sa renommée n’est plus à faire. Etablir la liste des résultats serait fastidieux et on risquerait d’en oublier mais néanmoins Patrick Cabon a bien expliqué que ce n’était pas l’objectif du GAEC. L’importance des concours reste pour lui la rencontre des gens et la convivialité et c’est dans cet état d’esprit que Jean-Luc et Patrick nous ont offert un pot de l’amitié avant de partir.

Merci à Bernard, Anthony, Patrick et Jean-Luc pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité.

 

A lire aussi sur le blog d’armor Prim’Holstein  : http://www.armorprimholstein.fr/2015/06/plus-de-70-costarmoricains-dans-le-finistere.html

 

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