Résumé des Assemblées de secteur 2020
Début mars les assemblées de secteur de Prim’Holstein France se tenaient dans les régions Pays-de-la-Loire/Poitou-Charentes et Bretagne. Denis Biéri (directeur) et Bruno Béchet (président) sont venus à votre rencontre pour échanger sur la race et l’association. L’occasion de découvrir avec vous 2 élevages : le Gaec du Lac Sarget (86) et le lendemain le Gaec de la Georgerie (22). Retour sur ces journées
Echanges entre adhérents
Lors de chaque après-midi, les éleveurs se sont retrouvés en salle après un repas pris en commun.
La réunion débuta par une présentation de l’activité 2019 de PHF : un nombre de vaches présentes stable, un peu plus d’animaux pointés que l’an dernier et un résultat proche de l’équilibre avec un bénéfice de onze mille euros.
Pour PHF, 2019 était synonyme de lancement de sa première application mobile avec le « Guide Taureaux ». Elle a été suivie en ce début d’année par « illicow ». D’autres nouveautés sont à venir.
Un échange eut lieu ensuite sur les qualités de notre race, mais également les points qu’il fallait encore améliorer dans l’avenir. Pour certains, le maintien du potentiel laitier est important tout en augmentant le TP et le TB. D’autres, confirment mais modulent l’intérêt extrême pour les taux : « Seront-ils toujours payés au même niveau si tous les laits vendus demain deviennent très riches ? »
En ce qui concerne le format de l’animal, une unanimité se dégage pour tendre vers une vache équilibrée : pas forcément grande, mais relativement large.
La mamelle a également fait débat. Il en ressort qu’il ne faut pas perdre la qualité du ligament au profit d’une meilleure implantation des trayons, car cela engendrerait des mamelles fragiles qui auront une moindre longévité.
Les membres sont plébiscités comme étant un poste morphologique majeur. Dans nos bâtiments, nos vaches doivent pouvoir s’appuyer sur des membres solides.
Plusieurs remarques attirent l’attention sur la vitesse de traite et l’inclinaison du bassin, 2 postes à ne pas laisser dériver, car ils sont synonymes de confort de traite et de vêlage facile.
Pour terminer, la présentation d’un tableau de corrélation entre tous les postes met en évidence que même si un poste n’est pas introduit dans l’ISU, celui-ci peut évoluer positivement ou négativement, quand celui-ci est très lié (corrélé) à un autre poste présent dans les formules.
Gaec du Lac Sarget (86)
C’est avec convivialité que les éleveurs du Gaec du Lac Sarget, situé dans le charmant département de la Vienne, nous ont accueillis. La matinée a été consacrée à la visite du troupeau et la présentation des animaux préparés.
Le Gaec du Lac Sarget se compose à l’heure actuelle de deux associés (Philippe et Jean-Michel Bouchenoir) et deux salariées (les conjointes). Courant 2020, Guillaume le fils de Philippe devrait rejoindre le Gaec pour remplacer un associé sortant.
Le troupeau est constitué de 110 vaches laitières et de 90 génisses, produisant 1 070 000 de litres de lait pour la laiterie Agrial.
Les 147 ha de cultures sont composés de :
- 46 ha de maïs ;
- 40 ha de protéagineux ;
- 18 ha de prairies dactyles ;
- 13 ha de Ray-grass hybride ;
- 13 ha de sorgho ;
- 10 ha de luzerne.
La ration des vaches en production est composée pour moitié d’enrubannage, et pour l’autre moitié de maïs (dont maïs grains humide) associé à un correcteur azoté 70/30.
Le niveau de production actuel du troupeau est de 8 750 kg de lait avec des taux de 32,8 g/kg de TP et 46,2 g/kg de TB.
L’élevage a pour particularité d’avoir fait le choix d’un bâtiment (mise en service fin 2018) en structure métallique avec 5 dômes recouverts de toiles PVC. Les vaches évoluent sur une aire compostée et hersée chaque matin.
L’objectif premier des éleveurs est le bien-être animal, qui passe pour eux par le confort du couchage mais également par leurs choix génétiques.
La morphologie a toujours été le premier critère regardé par Philippe Bouchenoir sans pour autant mettre de côté les index de longévité et de reproduction (plusieurs souches marquées par les taureaux Outside, Confirm ou plus récemment G Dreams).
Le troupeau a été récompensé plusieurs années de suite dans notre TOP 100 Morphologie et Repro. La croissance du troupeau va désormais se stabiliser, ce qui permettra de remettre une pression de sélection encore plus forte sur les fonctionnels.
Merci à Philippe et Véronique pour leur travail de préparation des animaux et leur contribution à la réussite de cette journée.
Gaec de la Georgerie (22)
A peine rentré du SIA avec NELINA (Solomon X Sammy Gen), que le Gaec de la Georgerie, dont c’était la première participation, devait se préparer à accueillir les éleveurs bretons inscrits à Plerneuf (22). Une année riche en sensations pour cet élevage qui a notamment vu la sortie de son taureau «maison», OZIL de la Georgerie (Kp Carter x Eclair Will) 195 points d’Isu (index décembre 2019).
Ce Gaec à 2 (Cyrile Ballouard et Gilles Pedron), avec un apprenti depuis peu, a un droit à produire de 1275000 (pour 2020). Il se compose de 120 vaches laitières Prim’holstein, de 110 génisses et de 85 taurillons.
Les 140 ha de surface cultivée sont répartis entre :
- 63 ha de maïs (58 ha d’ensilage et 5 ha de maïs grain) ;
- 44 ha de céréales (blé et orge, avoine selon les années) ;
- 33 ha d’herbe.
Les particularités de l’élevage, outre les concours et les mères à taureaux résident dans :
- l’élevage des génisses sur un autre site, avec une alimentation basée sur la paille et aliment jusqu’à l’insémination ; pour des questions de facilité de mise en œuvre et une régularité assurée dans l’alimentation ;
- la part non négligeable de l’herbe dans la ration, soit 30 à 40 % en ensilage ou affouragement en vert pour une moyenne Contrôle Laitier de 10133 kg à 30,3 g/kg de TP et 37,4 g/kg de TB. Le reste de la ration étant composée de 60 à 70 % d’ensilage de maïs et correcteur azoté (équilibrée à 32 kg) + céréales ou maïs grain. Les plus grosses productrices accèdent également au DAC.
La stratégie de sélection de l’élevage est basée sur la rentabilité des vaches avec un accent particulier mis sur la solidité des animaux. L’élevage fait peu de concessions sur la morphologie, même pour les animaux en partenariat avec Evolution : les taureaux utilisés doivent transmettre de bonnes mamelles et de bons membres, mais aussi de la puissance (en témoignent les animaux présentés). Enfin, Cyrille garde toujours un œil sur la production et les fonctionnels.
Article précédent | Article suivant | ||
Résultats 2019 du Contrôle Laitier |