Compte-rendu de l’Assemblée Générale de la Vendée

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Le jeudi 5 mars a eu lieu l’Assemblée Générale du syndicat Prim’Holstein Vendée. Elle s’est déroulée dans le pays de Chantonnay, tout d’abord en salle pour l’AG statutaire à la Jaudonnière et l’après-midi à l’Earl Le Breuil à St-Philbert-du-Pont-Charrault. Une soixantaine de personnes se sont déplacées.

Assemblée statutaire le matin

Olivier Guérin et Jean-Pierre Roy

Pour démarrer, Jean-Pierre Roy en tant que trésorier nous a présenté les comptes. Mention particulière pour lui car c’était sa dernière assemblée, étant jeune retraité après de très nombreuses années au syndicat comme membre du bureau et ensuite trésorier. Un grand merci à lui pour cette dévotion tout au long de sa carrière.

Puis ont été présentés les chiffres de l’élevage laitier vendéen, par Dominique Bourgeais de Seenovia, puis les résultats des adhérents à Prim’Holstein France par Philippe LE BERRE, technicien du secteur.

Ensuite, le président Olivier Guérin a retracé les événements de l’année passée.

La parole est donnée également tous les ans à Steven Breteau de Bovinéo concernant les perspectives de ventes d’animaux femelles, que ce soit en local ou pour l’exportation.

Viens ensuite la partie technique de la matinée. A savoir l’intervention de Mme Poupard du CER sur le thème choisi : « La rentabilité et réussite de nos exploitations laitières ».


Une intervention très appréciée et très dynamique avec la participation très active de la salle dans le débat.

A partir de la présentation de l’élevage moyen vendéen au CER 85, elle nous a montré les niveaux de performance de production et de rentabilité économique dans différentes situations.

L’élevage moyen est composé de :

  • 2,53 UTH dont 2,16 UTe (e=exploitant)
    120 Ha dont 90 SFP
    97 Vl pour 758000 litres de lait vendus
    333000 euros de capital par UTe
  • avec un EBE de 53059 euros par UTe répartis en : 27841 euros d’annuités, 912 euros de frais financiers et 24110 euros disponibles pour prélèvements privés et autofinancement.

Dans la suite de son intervention, Mme Poupard nous montre que plus les exploitations sont grandes avec de la main d’œuvre supérieure, plus le lait par UTH est élevé, plus l’EBE par UTe est élevé.

Le groupe des meilleurs résultats se caractérise par :

  • Des exploitations plus grandes : 940000 litres de lait livrés et 50 ha supplémentaires ;
  • Une productivité du travail élevée ;
  • Des équipements pour gagner en productivité ;
  • Un EBE supérieur 173 euros des 1000 litres contre 107 euros pour le 1/4 inférieur ;
  • Par contre pas d’économies d’échelle sur les charges de structure.

Pour finir, Mme Poupard nous a également montré une grande disparité entre le 1/4 supérieur et le 1/4 inférieur à l’intérieur des meilleurs résultats. Le revenu disponible va de 11000 à 75000 euros.

  • Le prix du litre de lait est meilleur ;
  • La marge brute est supérieure ;
  • Le lait par vache est supérieur ;
  • La valeur ajoutée du produit est meilleure ;
  • L’EBE/1000 litres est meilleure.

Le groupe de tête se caractérise par :

  • Une main d’œuvre plus nombreuse ;
  • Davantage de lait vendu ;
  • Du lait mieux valorisé ;
  • Des charges opérationnelles plus faibles ;
  • Un chargement équivalent.

Par contre, se posera tout de même pour cette catégorie d’élevage la question de la succession et de la transmission.

S’en suit une discussion animée et passionnée entre Mme Poupard et la salle.

Philippe le Berre de Prim’Holstein France a ensuite remis les diplômes des Grandes Laitières aux éleveurs présents.

Après un bon repas convivial, nous nous sommes dirigés vers l’exploitation de MM. Denoue, l’Earl LE BREUIL.

Visite de l’Earl Le Breuil

C‘est une exploitation avec 2 associés et 2 salariés. Le droit à produire est de 1351000 litres de lait avec 1 robot et 70 vaches et un atelier tout récent de brebis laitières.

Le niveau actuel des vaches est autour de 35 kg de lait. Le but de MM. Denoue est de produire une forte quantité de lait par vaches afin de rentabiliser le travail, les bâtiments et la nourriture.

Afin d’optimiser et de mieux gérer la reproduction, l’exploitation est équipée du Herd Navigator qui donne les différents taux hormonaux du lait de chaque vache. Ceci permet de mieux anticiper la reproduction.
La sélection est orientée vers des vaches solides, adaptées à la traite robotisée et fortes productrices.

Et bien évidemment, la rentabilité est également au centre des préoccupations, maitrise des coûts, connaissance du coût de la ration en fonction de sa composition. Aujourd’hui, il est de 3,67 euros par vache et par jour, pour une marge sur coût alimentaire de 8,40 euros par vache et par jour.

Après une visite du site des vaches laitières et des génisses, la fin de la journée s’est déroulée autour d’un pot de l’amitié où chacun a pu continuer à poser ses questions.

Merci à Mme Poupard pour son exposé très intéressant et à MM. Denoue pour leur gentillesse, leur disponibilité pour la présentation de leur exploitation.

Philippe Le Berre,
Technicien du département