Vêlages difficiles, mortinatalité : les chiffres
L’institut de l’élevage a étudié les chiffres de la mortinatalité et des vêlages difficiles des années 90 à nos jours. Retour sur ces chiffres que nous allons détailler ensemble.
Pour voir les graphiques en plus grand format, vous pouvez cliquer dessus.
Les vêlage difficiles
Par vêlage difficile ou vêlage dit dystocique, on entend tout vêlage qui a ou aurait nécessité une intervention de l’homme, les interventions possibles étant les suivantes :
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Traction légère (ou aide facile),
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Traction forte,
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Césarienne
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Embryotomie (découpe du veau à l’intérieur de la mère)
– Y a t il plus de vêlages difficiles aujourd’hui qu’auparavant?
Le graphique ci-contre montre en effet une certaine augmentation des vêlages difficiles. Ainsi à l’heure actuelle on rencontre en moyenne 3% de vêlages difficiles de plus que dans les années 90. La part de vêlages dystociques reste cependant stable depuis une dizaine d’années, avoisinant les 6%.
– Y a t il des périodes où les vêlages dystociques sont plus fréquents?
Au regard du graphique ci contre, on s’aperçoit que la part la plus importante de vêlages dystociques est située au printemps et à l’automne, quelque soit l’année de vêlage.
Les mois de Mai et de Novembre en particulier, sont les mois où l’on rencontre le plus de vêlages difficiles.
– Quelle est l’influence de l’âge de la mère et du sexe du veau sur le vêlage?
Le sexe du veau à naître est un facteur influant de façon très marquée l’apparition de difficultés au vêlage. A âge de la mère équivalent, un veau mâle engendrera 3.9% de vêlages difficiles en plus par rapport à un veau femelle.
La raison de cette différence se situe dans le poids du veau de sexe mâle, plus lourd qu’un veau de sexe femelle.
L’âge de la mère au moment du vêlage est également un facteur important, qu’elle porte un veau mâle ou un veau femelle.
La première information à retenir : les premiers vêlages sont les plus à risques (en moyenne 14% de vêlages difficiles pour un veau mâle et 7% pour un veau femelle). La filière pelvienne de ces animaux est en effet plus étroite que les femelles ayant déjà vêlé
Parmi cette catégorie de premier vêlage, les vêlages entre 40 et 42 mois sont les vêlages qui présentent le plus de difficultés. Ces femelles sont en effet généralement plus grasses, ce qui peut engendrer des difficultées au niveau du vêlage.
La mortinatalité
– La mortinatalité a-t-elle évolué au cours du temps?
A l’heure actuelle la mortalité des veaux à la naissance est de l’ordre de 5%. Par mortinatalité on entend une naissance avec un veau mort né ou un décès dans les 24 heures suivant la naissance.
Depuis une dizaine d’années, on observe une légère amélioration des chiffres puisqu’au début des années 2000, le taux de mortinatalité atteignait les 6%.
– Quelle est l’influence de l’âge de la mère et du sexe du veau sur la mortalité à la naissance?
Le sexe du veau influence fortement la mortalité des veaux, les naissances de veaux mâles étant plus sujettes à la mortalité (6% en moyenne pour les mâles contre 4.3% de mortalité en moyenne pour les femelles).
Les premiers vêlages sont les plus à risque au niveau de la mortalité. En effet, 9.9% des veaux mâles nés d’un premier vêlage meurent à la naissance . Ce taux atteint 7.2% pour les veaux femelles.
Le taux de mortalité dépasse même les 12% pour les veaux mâles issus d’un premier vêlage entre 40 et 42 mois d’âge.
Ces taux sont étroitement liés aux difficultés de vêlages que la femelle a subies lors de la parturition.
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