Meilleurs Elevages 2016 : L’efficacité avant tout chez M. LE GOALLER

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Commençons cette tournée 2016 des meilleurs éleveurs dans le Morbihan chez M. Hervé Le Goaller qui remporte le titre de meilleur élevage en quantité de lait brut pour 2016.

Cet élevage fait sa 1re apparition dans le top 100 en 2010 et ses efforts l’ont progressivement mené à la première place, qu’il remporte cette année avec une production moyenne de 12 836 kg.

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Elevage de Hervé LE GOALLER à PLOERDUT (56) – anciennement GAEC Ar Scorv
  • 50 vaches laitières
  • Production : 600 000 l
  • à 39.2 TB et 31.5 TP
  • 90 ha de SAU
  • 2 UTH
  • Un atelier de poulettes
Historique dans les palmarès meilleurs élevages en lait brut:

  • 2015 – 13e
  • 2014 – 62e
  • 2013 – 48e
  • 2011 – 20e
  • 2010 – 104e

 

 « L’atelier lait doit pouvoir être géré par une seule personne. »

Un troupeau facile à conduire

Préalablement en GAEC à 4 UTH (GAEC Ar Scorv), c’est en 2002 que M. Le Goaller stoppe la production de lapins (un détail qui a son importance, nous le verrons plus loin) et réduit sa main-d’œuvre à 2 UTH.

De cette main-d’œuvre réduite est venue la nécessité d’organiser le travail de manière efficace.

Ainsi, les vaches passent en logettes et le pâturage est arrêté. L’équilibre dans l’organisation est atteint en 2008 avec le passage au robot de traite et à la ration semi-complète. De leur côté, les génisses sont élevées en prairies naturelles. Elles sont toutes élevées et mises à la reproduction. Cette conduite permet à l’atelier lait d’être géré facilement par une seule personne.

Passé depuis 2013 en individuel avec son épouse comme salariée, ils ne sont donc plus que deux pour s’occuper des deux ateliers : poulettes et vaches laitières ; et pas de futur repreneur pour le moment.

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Les habitudes du travail hors sol adaptées à l’élevage laitier

Habitué à l’élevage hors-sol avec les ateliers volailles et lapins, qui complétaient le GAEC jusqu’à 2002, M. Le Goaller s’est inspiré de ces pratiques d’élevage pour la conduite de son troupeau laitier.

En effet, il note chaque jour l’alimentation de chacune de ses vaches, pour la relier ensuite à sa production journalière. Ce relevé quotidien lui permet de calculer un rapport « coût/carrière » pour chaque animal, reflet de leur indice de transformation.

Un suivi aussi rigoureux et régulier est avantagé par la présence du robot, qui permet d’avoir des données précises par vache. Cette pratique presque scientifique peut d’ailleurs être rapprochée de certaines démarches réalisées au sein de fermes expérimentales.

 

La recherche de la performance laitière

legoaller1Pour M. Le Goaller, la vache idéale est une vache « performante » ! Comprenez sous ce terme des animaux avec un bon indice de transformation et une production laitière importante.

La sélection se fait donc principalement sur la profondeur de corps, la solidité laitière et le potentiel laitier. Les index cellules et santé de la mamelle viennent dans un second temps. Par contre, le taille n’est pas favorisée, les vaches du troupeau sont donc plutôt petites, mais efficaces ! Après un ralentissement au niveau de la fertilité ces dernières années, ses efforts s’orientent maintenant également pour remettre les critères de reproduction à niveau.

Pour les moins bonnes souches, M. Le Goaller pratique le croisement industriel avec du Blanc Bleu, ou du Parthenais, pour un vêlage facilité et une bonne valorisation des veaux à 3 semaines.

L’objectif final est donc selon lui de « pérenniser le système en choisissant les animaux qui le permettent, avec un indice de transformation élevé, une bonne performance laitière et des fonctionnels qui tiennent la route ». Un objectif bien illustré par Ecosse (Merdrignac x Okendo) la meilleure vache du troupeau selon M. Le Goaller avec plus de 13 000 kg de production en moyenne et qui est actuellement en cours de 5e lactation.

 

Un niveau de production exceptionnel

legoaller6La production moyenne est de 12836 kg de lait brut par vache et par an. Cette quantité de lait exceptionnelle ne se fait pourtant pas au détriment des taux, qui se maintiennent à 31,5 de TP et 39,2 de TB. Ces résultats sont en partie dus à une gestion très précise de l’alimentation qui permet aux animaux d’exprimer pleinement leur incroyable potentiel laitier. En effet, la moyenne des index INEL du troupeau est à 18, le classant dans les meilleurs de son département pour ce critère.

Vous vous étonnerez peut-être de ne pas avoir vu le nom de cet élevage dans le palmarès des Grandes Laitières. Ce n’est pourtant pas un hasard, mais une volonté de M. Le Goaller : « quand elles ont fait 90 000, c’est déjà bien ».

Si l’on retrouve M. Le Goaller en tête du classement, c’est grâce à la rigueur de son travail. C’est bien la maîtrise de l’efficacité alimentaire, la précision et la régularité du suivi du troupeau, qui permettent aujourd’hui à M. Le Goaller de s’afficher en haut du classement avec, rappelons-le, 12 836kg de lait en moyenne !

Nous félicitons M. Le Goaller pour cette 1re place du palmarès des meilleurs élevages en quantité de lait brut. Dans les jours à venir, nous partirons en direction de l’Ille-et-Vilaine pour retrouver M. Martin, qui s’empare de la 1re place des meilleurs élevages en TP.