Intégration des performances des filles des taureaux étrangers dans les indexations génomiques

Les performances des filles d’un taureau étranger sont intégrées à partir de deux informations différentes au sein de l’indexation génomique française:

• Soit une information  qui prend en compte ses filles françaises
• Soit une information internationale

La question est : A quel moment est prise l’information internationale? et a quel moment l’information française est-elle intégrée?

A partir du moment où le taureau a 150 filles françaises contrôlées, les performances des filles françaises vont rentrer en compte dans l’indexation génomique française.

Jusqu’alors, lorsque le taureau atteignait ce seuil de 150 filles et que les performances intégrées passaient d’une source internationale à une source française, on observait parfois des écart importants dans les index génomiques français. Il a donc été décidé par l’Institut de l’Elevage de passer ce seuil à 600 filles françaises en production qui sera effectif à partir de l’indexation non officielle de Mai 2012.

Le dossier ci dessous revient en détail sur les raisons et les conséquences de ce changement de seuil dans l’indexation génomique française des taureaux étrangers.

Jusqu’alors comment étaient intégrées les performances des filles des taureaux dans les indexations génomiques françaises?
L’intégration des performances des filles des taureaux dans les indexations génomiques françaises peut provenir de différentes informations :

• Soit une information française qui correspond à la moyenne des performances des filles du taureau, corrigées des effets du modèle et du niveau des mères. C’est ce qu’on appelle DYD (« Daugther Yield Deviation » ou »ecart de production des filles »)
• Soit une information internationale exprimée en unité française. Cette information correspond à un index Interbull corrigé.

Pourquoi modifier le nombre de filles françaises nécessaires à l’utilisation des DYD françaises (le cas » PLANET) ?

Quel nouveau seuil de filles françaises affecter?

L’institut de l’Elevage a conduit une étude permettant de connaitre le nombre de filles françaises à partir duquel les informations françaises et internationales vont converger vers une même valeur. Pour cela, 748 taureaux ayant en février 2012 de 10 à 2 000 filles françaises ont été pris en compte dans l’étude. Les DYD de ces taureaux ont été comparées aux index interbull de février 2012 pour 5 caractères distincts : Lait, Distance plancher-Jarret, Hauteur au sacrum, Cellules et Fertilité vache.

Grâce à cette étude, il a été mis en évidence qu’un seuil de 600 filles permet d’assurer une cohérence entre l’information française et l’information internationale.

Ce changement à 600 filles est effectif depuis l’indexation non officielle de Mai 2012 et sera donc appliqué lors de la prochaine indexation officielle de Juin 2012.
Pour voir l’étude dans son ensemble, voici le lien vers l’article de l’Institut de l’Elevage.

Avec ce nouveau seuil, il faut savoir que pour un taureau étranger ayant entre 150 et 600 filles françaises, l’information utilisée est l’information internationale (index interbull corrigé) mais les performances de ces filles sont prises en compte dans cet index Interbull corrigé.

Avant 150 filles françaises, les performances de ces filles ne rentrent pas en compte dans l’index Interbull corrigé.

Une fois que le taureau atteindra 600 filles françaises, l’information intégrée sera uniquement française (DYD françaises).

Quelles conséquences aura ce changement de seuil ?

Des conséquences sont à prévoir pour les taureaux et leurs descendants qui :

– Au traitement officiel de février 2012 avaient plus de 150 filles françaises et avaient basculé de l’information internationale à l’information française

ET

( Source : IBL n°2012-8, Institut de l'Elevage)