Gaec Elevage Chartier (22), source de génétique influente

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Gaec familial localisé dans le centre Bretagne, le Gaec Elevage Chartier (22) figure chaque année dans le haut du palmarès des meilleurs élevages en ISU. En 2019, il montait sur la plus haute marche. Présentation de l’élevage, et de la souche Hyacinte11 – mère du taureau Louxor, travaillés par M. Chartier, un féru de génétique, qui rentre régulièrement des reproducteurs en station.

Gaec Elevage Chartier : éleveur sélectionneur

A ses débuts, M. Georges Chartier rejoint sa mère à la tête d’un troupeau de 24 vaches et de 30 ha. Petit à petit, sa femme Françoise (en 1992), puis plus récemment son fils Quentin (en 2016) le rejoignent. L’exploitation s’adapte et s’étend. Le nombre de laitières à la traite atteint 110 aujourd’hui.

crédit photo Han Hopman

200 génisses sont élevées, 160 ha sont entretenus (60 ha de céréales, 60 ha de maïs, et le reste en herbe). La traite est robotisée, et 200 à 250 embryons sont récoltés chaque année par Evolution.

Pour M. Chartier, la génétique est certainement indissociable du métier d’éleveur. Tellement que l’on pourrait même se permettre de dire qu’il en a fait un métier à part entière. Il gère le développement génétique de son troupeau en bon entrepreneur. « En génétique, il ne faut pas dépenser plus que l’on peut réellement gagner. Il faut définir un budget sur quelques années et ne pas le dépasser, car le raisonnement économique prime avant tout », explique-t-il.

Epaulé par Jean-Marie Meignan, puis par Vincent Rousseau (Evolution), à qui M. Chartier attribue une part du mérite actuel de l’exploitation, l’élevage a rentré plusieurs taureaux en station. Invoke (Go Fast x Gerard) vous évoquera peut-être quelque chose. Plus récemment, Louxor (Iznogoud), son frère Locean, ses demi-frères Jump On (Balisto) et Jactive (Shotglass)… le point commun de ces 4 derniers ? Ils sont tous issus de la même mère : Hyacinte11 (Dt Benito x Man-o-Man).

La souche Hyacinte11

Très jeune, Hyacinte11 présentait un profil génétique intéressant. Issue d’un embryon (d’une de leur vache) posé chez un voisin (Gaec Minard), Hyacinte11 est actuellement en cours de 4e lactation, à 153 pts d’Isu. Elle a produit un total de 40 964 litres sur ses 3 premières lactations terminées, à 44,6 g/kg de TB moyen et 36,0 g/kg de TP moyen.

Hyacinthe11 en 2019

Collectée 10 fois, elle s’est toujours révélée très prolifique en embryons ; on lui compte 58 descendants directs. La famille l’est tout autant. Le cheptel est actuellement composé par un peu plus de 70 de ses filles et petites-filles (vaches et génisses). A ses côtés, 2 pleines sœurs l’accompagnent. Pour M. Chartier, « c’est une souche réputée, que l’on ne remarque pas au quotidien (sans problème), et qui a toujours démontré ses qualités dans les différents élevages où elle est passée. »

Vous pouvez en voir certaines au palmarès des meilleures femelles sur notre site, où l’élevage affiche, toutes souches confondues, un total de 28 génisses à plus de 180 pts d’Isu, et de 19 vaches à plus de 170 pts (indexation avril 2020).

Choix génétiques

« Par le passé, nos choix génétiques ont longtemps été orientés sur l’Inel. Depuis quelques années, comme l’objectif est toujours de rechercher un profil de vache rentable, les index travaillés sont désormais l’Isu, les taux et les fonctionnels », explique M. Chartier. Des embryons sont parfois achetés à l’extérieur pour l’intérêt génétique qu’ils pourraient apporter au troupeau, bien que la majorité des embryons posés chez eux provienne de leur exploitation. Avec une souche pareille, qui s’en priverait ?