Compte-rendu de l’Assemblée Générale du Puy-de-Dôme

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Jeudi 5 mars a eu lieu l’Assemblée Générale du syndicat Prim’Holstein du Puy-de-Dôme. Les éleveurs se sont donnés rendez-vous sur la commune du Puy-Saint-Gulmier à l’ouest du département aux confins du Puy-de-Dôme, de la Corrèze et de la Creuse.

Assemblée statutaire

Sous la houlette de François Boyer, le président, et Daniel Montagnon, l’animateur, la réunion a débuté par le traditionnel point technique sur la race. Les chiffres à retenir sont les suivants :

  • Une hausse moyenne des niveaux de production (toutes lactations confondues) corrélée à la progression génétique en TP/TB et Lait ;
  • Une progression marquée des index membres et mamelle ;
  • Des index fonctionnels qui suivent la tendance nationale.

Notons que cette année deux grandes laitières sont récompensées :

Rang Nom Long Nom Père Nom GPM Lait Total (kg) Nb Lactation Robe Note Globale Raison Sociale Commune
53 UVEE JOCKO BESN ICARIOS 123350 11 N 86 EARL DE LA FERME DU CLOS COURNOLS
421 ENDIE-RED LINET RED HANSEN 101377 10 R GAEC DE LA BANNE D ORDANCHE LAQUEUILLE

Deux vaches exceptionnelles puisque Uvée a produit son lait dans la zone AOP Saint Nectaire avec les contraintes strictes imposées du cahier des charges et Endie Red est une vache de seize ans qui participe tous les ans au concours départemental de Gelles. Elle fut cette année la meilleure laitière de l’exposition.

Une des satisfactions de 2019 est la participation record à ce concours avec une soixantaine d’animaux en compétition.

Ensuite Stéphane VIOLLEAU, ingénieur fourrage à la Chambre d’Agriculture, est intervenu sur les adaptations des systèmes fourragers aux changements climatiques.

Les données climatiques de 1980 à 2017 ont été recueillies sur un réseau d’une centaine de stations réparties sur l’ensemble du Massif central. Il s’agit de données quotidiennes de températures minimum et maximum, de hauteur de précipitations et de l’évapotranspiration potentielle. Les évolutions des paramètres climatiques observées entre 1980 et 2017 ont ensuite été projetées à un horizon relativement court (2016-2050) par utilisation d’un générateur stochastique de temps. Ces projections permettent de se faire une idée détaillée des évolutions climatiques attendues sur le territoire.

Nous retiendrons les prévisions suivantes :

Augmentation de la température moyenne annuelle comprise entre +4 et +4,8 °C par siècle

Plus marquée dans le Nord-Est du territoire et sur les mois printaniers. Les températures moyennes hivernales augmentent plus fortement en altitude, à partir de 800 à 1000m (+5°C versus +1 à 2°C dans les plaines au Nord du territoire). Les températures automnales semblent, en revanche, présenter une certaine stabilité.

Une forte évolution du nombre de jours assez chauds (température maximale > 25°C) durant la période printemps/été

Avec un décalage d’un mois en 35 ans (c’est-à-dire qu’un mois typique de juin 2040 ressemblera à un mois typique de juillet 2005).

Une évolution à la hausse des phénomènes rares

Comme le nombre de jours très chauds (température maximale > 30°C), avec un décalage d’un mois en 25 ans.

Une augmentation de la variabilité des températures, avec un maintien des phénomènes de risque de gel tardif de printemps et précoces d’automne.

Le risque de gel hivernal diminue de 30% en 30 ans.

Ces données vont influencer fortement les pratiques culturales des exploitations laitières du département.

Visite du Gaec Jallat Beaudonnat

La journée s’est poursuivie au Gaec Jallat Beaudonnat. Olivia et Antoine possèdent un troupeau de 80 vaches majoritairement Prim’Holstein mais aussi Normandes.

Les objectifs de sélection sont clairs : «Nous avons toujours axé nos objectifs de sélection sur des mamelles solides et fonctionnelles. Les pieds et membres sont également un objectif incontournable pour notre élevage, afin que les vaches s’adaptent à notre bâtiment logettes».

La totalité des taureaux utilisés sont génomiques, principalement issus de l’entreprise Evolution. (NALASKA, NIVERNAIS, NANTAIS, OLSTAR P, NUACES…).
Toutes les génisses sont désormais génotypées avec l’utilisation de la semence sexée sur celles qui correspondent le mieux au profil attendu.

Nicolas Jardin et Maxence à la lecture des pedigrees

Ainsi un groupe de vaches illustrant au mieux les animaux attendus ont été exposés. Nous pouvons retenir parmi elles :

  • Niagara

    NIAGARA (LOUXOR X ABRIBUS) collectée génisse avec Nantais, elle est désormais en première lactation. Comme le dit Nicolas Jardin, technicien Evolution, «Cette fille de Louxor possède un bon potentiel laitier doublé d’une morphologie idéale pour assumer ce haut niveau de production et le milieu».

  • FIDELE B+83 (USONET FIN X NUEVO) issue d’une famille « maison » qui remonte à SOLOGNE une fille de GIBBON tête de souche des vaches représentant le meilleur compromis production, morphologie longévité du troupeau. SOLOGNE a aujourd’hui douze descendants dans le troupeau en lactation dont sept sont TB et cinq sont B+.
    Fidèle est en cours de huitième lactation. Ses performances parlent pour elle :

    • 366 jours d’IVV moyen ;
    • 20,37 kg de lait /jour de vie ;
    • 45000 cellules de moyenne sur 7 lactations ;
    • Premier vêlage à 25 mois.
  • JOYA TB 85 (HOUDAIN P x FONTOY) Holstein rouge issue d’une famille travaillée au Gaec de Terrolles à Domaize.

Une journée réussie grâce à l’ensemble de ses acteurs. Merci à Olivia et Antoine pour nous avoir fait découvrir leur élevage. Rendez-vous prochainement pour d’autres manifestations organisées par Holstein 63.

Les techniciens PHF de la zone

Fabien Mirat Jacques Vernet