Compte-rendu de l’Assemblée générale 2019 du Maine-et-Loire

Publié le 30 avril 2019

Le groupement PH 49 a tenu son Assemblée générale le 14 mars dernier à Brissac-Quincé à 15 km au sud d’Angers, bien connu pour son château et au milieu des vignobles du Layon.

Le président, Florian Vigneron, a présenté l’activité de l’année 2018 et les projets pour 2019. Ce fut également l’occasion de remettre les diplômes des vaches à plus de 100 000 kg standard. Le top pointage du département et le prix de la vache de l’année reviennent au Gaec Bords de Moine avec la vache Emeline.

MM. Vigneron, élevage Bords de Moine, propriétaires de EMELINE (Minister M x Kite)

Le thème technique de cette année était « Epigénétique, quand l’environnement impacte les gênes ».

Marie Héger, en photo ci-contre, Responsable du service Recherche et développement à Prim’Holstein France, a présenté ce phénomène un peu nouveau pour le monde de la génétique bovine et a illustré son propos par quelques cas pratiques qui ont été étudiés chez la vache laitière.

Visite du Gaec de la Gaignardière

à gauche Frédéric Lachambre et à droite Eric Leroux

La visite de l’après-midi se tenait au Gaec de la GAIGNARDIERE où MM. Frédéric Lachambre et Eric Leroux exploitent 170 ha avec 90 vaches à 9500 kg à 40 de TB et 32 deTP et un atelier de veaux d’engraissement bretanin label rouge.

Au niveau génétique, le troupeau est à 120 d’ISU et 82 points de pointage moyen avec l’utilisation de 50% de génétique chez Evolution et 50% de taureaux extérieurs, plus quelques embryons issus du schéma Evolution, le troupeau compte quelques animaux bien indexés.

En ce qui concerne l’alimentation, des changements ont eu lieu ces dernières années avec la mise en place de l’affouragement en vert pour les vaches afin de diminuer la part de l’ensilage de maïs dans la ration (terres séchantes) et de valoriser l’herbe de l’exploitation sur des parcelles éloignées. En effet sur les 170 ha, environ 50% sont inondables en zone natura 2000 mais l’herbe y pousse plus facilement et surtout à des moments où sur les parcelles proches de la stabulation la sécheresse se fait déjà sentir.

L’autochargeuse permet de valoriser l’herbe au meilleur stade et elle est équipée de la pesée qui permet de connaitre exactement les quantités consommées et à récolter. Durant la période de récolte de l’herbe, elle sert également de mélangeuse grâce à ses 3 rotors ainsi herbe/ensilage de maïs/concentrés sont mélangés lors de la distribution pour un meilleur équilibre quotidien et un seul outil de distribution est utilisé, ce que représente aussi un gain de temps de travail. La mélangeuse prend le relais en période hivernale.

Pour les génisses, seulement 2 rations sont utilisées de la naissance au vêlage.

De 0 à 6 mois, une ration sèche mélangée est distribuée à volonté composée de :

25% foin de luzerne/trèfle blanc/ RGH ;
30% drêche de blé ;
10% d’un mélange 70% colza 10% soja ;
27% de maïs souflé ;
+ minéraux et sel.

Pendant la phase lactée, l’éleveur ajoute un peu de drêche de blé.

Ensuite de 6 mois au vêlage, après une période de transition les génisses reçoivent une ration sans concentré composée de 1/3 de foin de prairie naturelle 1/3 enrubannage de prairie temporaire de mélange 1/3 de méteil pois/féverole ou du pâturage au printemps et à l’automne.

Grâce aux bons GMQ obtenus, l’objectif de vêlage à 23/24 mois est atteint facilement et le troupeau d’un bon format compte des vaches dotées d’une très bonne largeur de poitrine.

Les visiteurs ont pu apprécier la cohérence du système à travers l’optimisation de l’outil de production qu’il se situe au niveau de la main d’œuvre, du matériel ou des fourrages produits sur l’exploitation.

A la fin de la visite, éleveurs et partenaires ont partagé le verre de l’amitié avant les prochains rendez-vous pour un déplacement à Libramont et surtout mi-juin pour le voyage dans deux élevages du Morbihan.

Les techniciens PHF du Maine-et-Loire