Assemblée Générale 2018 de l’Association de l’Ariège et de la Haute-Garonne

Publié le

Le jeudi 8 mars dernier, l’association d’éleveurs de l’Ariège et de la Haute-Garonne s’est réunie pour sa 22e Assemblée Générale.

Le symbole voulait qu’elle soit faite sur le même site que la première à Boulogne-sur-Gesse, près de Toulouse. Le seul petit problème était que l’exploitation du GAEC de La GESSE il y a plus de 10 ans n’est plus, et a été rachetée pour y installer un haras, que nous présenterons en fin d’article.

Après le café d’accueil, le président André TATAREAU a fait la présentation de l’activité annuelle de l’association devant plus de soixante participants.

Les membres du bureau de l’Association

Tout d’abord, les transferts d’embryons, réalisés sur les descendances de ceux rentrés avec Rayon d’Or Holstein au Canada. 21 génisses dont certaines sont entrées en lactation, sur 12 troupeaux, ont été démultipliées sur le secteur chez les éleveurs souhaitant récupérer des produits. A ce jour, les différents embryons posés commencent à essaimer comme le signalait Thierry LAVIGNE en charge de cette action.

2018 sera l’année de l’organisation des Pyrénéennes (tous les 3 ans), 4e plus grosse manifestation nationale avec plus de 50 000 visiteurs. Comme d’habitude, cela sera l’occasion d’en faire la vitrine de l’élevage dans le Comminges. A cette occasion, l’association souhaite y organiser une manifestation type « Top 100 » avec les régions voisines. Les dates sont d’ores et déjà à retenir, les 15 et 16 septembre 2018.

L’assemblée ne pouvait se clôturer sans une émouvante pensée pour Pascal BASSANETTI, « prêtre » de la holstein sur la zone, avant-gardiste sur sa sélection, qui a malheureusement décidé de nous quitter bien trop tôt.

Après une restauration prise sur place, nous sommes allés sur le Domaine de La Gesse, ancienne propriété de la famille LEMER, migrants du Maine-et-Loire du milieu du siècle dernier, élevage très réputé pour la qualité de ses familles de vaches. Mais aujourd’hui, Eric LEMER a cédé son exploitation à un investisseur anglais dont la femme est une passionnée de chevaux de dressage, à savoir des Lusitaniens.

Ce fût pour l’association une occasion rêvée de pouvoir échanger avec les techniciens en gestion du cheptel tant dans sa voie femelle que mâle.

Cette structure extraordinaire a été désignée meilleur élevage au monde dans sa catégorie. Il faut préciser que nombre de produits évoluent dans les différents concours : Nationaux, Internationaux ainsi qu’aux J.O. Il n’est pas rare que cela serve de base de rassemblement pour les équipes de France.

Leur principale préoccupation est la procréation de l’élite du cheval de dressage et sa commercialisation. De ce fait, ils possèdent leur propre centre d’insémination (avec 12 étalons) dont ils fournissent la semence à travers le monde ainsi que d’une quarantaine de poulinières à faire pâlir les pedigrees de nos Holsteins.

La curiosité a été importante lorsque la discussion sur la transplantation embryonnaire en équin a été abordée. Les juments ne tolérant absolument pas les traitements hormonaux, ils se contentent de collecter l’unique embryon par mère et ce pour augmenter le nombre de descendant et surtout de pouvoir garder en compétition leurs élites.

Tout comme pour l’insémination, ils comptent 5-6 paillettes par insémination (400-500 euros la dose) mais par contre fonctionne à poulain né et non à la gestation.

Une journée vraiment intéressante en termes d’échanges sur les techniques d’élevages entre ces 2 espèces si différentes mais finalement pas si éloignées.

Un grand merci au Haras de La GESSE pour son accueil ainsi qu’à Eric LEMER qui nous a permis de passer un moment unique. Nous ne regarderons plus les concours de dressage aux J.O. ou ailleurs de la même façon, en pensant qu’il y aura de forte chance que les animaux en compétition soient issus du sud de la Haute-Garonne.

  Jean-Jacques Espinasse,
Technicien du département