Lumière sur les résultats de 20 ans de progrès génétique
L’Institut de l’Elevage a publié en février dernier les chiffres des évolutions génétique et phénotypique entre 1996 et 2016 : une bonne occasion pour revenir sur 20 ans de progrès, et constaté l’efficacité de la sélection génétique.
Depuis le début des années 90, les conditions de production ont changé, que ce soit par l’évolution des systèmes, les méthodes de travail qui sont aujourd’hui différentes ou encore l’arrivée de conduites plus économes. Ces changements se ressentent dans l’impact des élevages sur la production, contrebalancés par l’impact du niveau génétique des cheptels.
Les progrès de la génétique des 20 dernières années se retrouvent dans les résultats du Contrôle Laitier
Les courbes présentées ci-dessous rappellent l’évolution du lait et des taux entre 1996 et 2016.
Les Prim’Holstein de 2016 produisent en moyenne 9 334 kilos de lait par lactation, soit 2120 kilos de plus que le troupeau national en 1996, pour une durée de lactation plus longue de 35 jours.
C’est principalement la génétique, avec un progrès annuel régulier de 100 kilos jusqu’en 2012 qui explique l’augmentation des performances constatées au Contrôle Laitier. Relevons cependant que le niveau génétique a ralenti sa course folle, avec tout de même une augmentation moyenne de 56 kilos par an entre 2012 et 2016 (à la suite du changement d’ISU).
L’index lait moyen des taureaux d’insémination utilisés entre 2007 et 2014 est resté très stable, et ce sont leurs filles, maintenant en production, qui reflètent ce choix génétique.Durant les vingt dernières années, le niveau génétique du TB a perdu 3 points. Cette baisse est en grande partie responsable de la baisse de TB relevée dans les résultats du Contrôle Laitier. Mais la chute génétique semble stoppée ces deux dernières années par l’utilisation de taureaux moins pauvres en TB entre 2007 à 2014.
Grâce à la sélection, le TP s’est amélioré depuis 1996, et ce malgré l’opposition génétique entre quantité de lait et taux. Un point de TP a été gagné par la génétique en 20 ans.
Un coup d’œil vers l’avenir
A l’aide du niveau génétique des pères utilisés ces dernières années, il est possible de prévoir l’évolution du niveau génétique des troupeaux français pour les quelques années à venir.
Les prévisions jusqu’en 2020 sont très positives, puisqu’elles augurent des progrès génétique combinés à la fois sur le lait et les taux.
Concernant le lait, le progrès génétique devrait poursuivre au rythme de ces dernières années, et on peut prévoir un gain de 167 kilos d’ici 2020, soit une moyenne d’environ 42 kilos supplémentaires par an.
Pour le TP, après quelques années de stagnation, le progrès amorcé en 2015 devrait poursuivre sa lancée, pour atteindre un progrès de 0,4 points en 2020. Concernant le TB, la chute du niveau génétique semble enfin enrayée, et le niveau génétique va même repartir à la hausse, avec un gain qui devrait lui aussi atteindre les 0.4 points supplémentaires d’ici 4 ans.
Des résultats génétiques qui ne manqueront pas de se retrouver au niveau de la production, puisque comme nous l’avons vu, sur les 20 dernières années, les évolutions de la génétiques impactent fortement les résultats du Contrôle Laitier.
La promesse d’un bel avenir pour la Prim’Holstein, qui affirme sa place de grande productrice tout en améliorant la richesse de son lait !
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