Santé mamelle : maintenons la pression !

Publié le

Une étude récente menée par l’Institut de l’Elevage et le CNIEL montre que les niveaux de cellules dans le lait n’ont cessé de s’accroitre ces dernières années.

Nous l’avons évoqué dans un précédent article (bilan génétique des inséminations), le niveau génétique de notre race est en phase d’amélioration pour les caractères fonctionnels et notamment la santé mamelle. Mais qu’en est-il réellement sur le terrain ?

Des niveaux de cellules en hausse

L’Institut de l’Elevage et le CNIEL ont mené une étude sur les niveaux cellulaires des troupeaux sur les dernières années. Quelles que soient les sources (lait de tank ou contrôle laitier), les conclusions sont exactement les mêmes : une augmentation régulières des niveaux cellulaires depuis 2005.

Evolution des concentrations cellulaires des troupeaux

Evolution des concentrations cellulaires des troupeaux

Depuis 2008, le niveau stagne aux alentours de 300 000 cellules de moyenne au niveau national mais relève des disparités importantes au niveau régional (de l’ordre de 70 000 à 100 000 cellules entre les extrêmes).

Pour rappel, dans de nombreuses régions, le lait est pénalisé dès 250 000 cellules. Par exemple, dans le bassin Poitou-Charentes, la pénalité appliquée est de-3.049€/1000L entre 251 et 300 000 cellules, soit plus de 1500€ de manque à gagner par an sur la paie de lait pour 500 000L de lait livré à 300 000 cellules. Et ce chiffre ne tient pas compte de tous les frais annexes (traitements des mammites, lait jeté, etc…).

Et la génétique dans tout ça ?

C’est bien connu, les problèmes de santé de la mamelle ont des origines multiples mais la génétique a un rôle à jouer, en créant des animaux plus résistants. Nous l’avons évoqué dans nos articles précédents, le niveau génétique de notre Prim’Holstein française s’améliore doucement et devrait continuer à s’améliorer au vu des index des taureaux utilisés par les éleveurs français. Mais ce travail sur la génétique ne sera-t-il pas atténué par des troupeaux toujours plus gros et des conditions de milieu moins favorables (vaches plus souvent en bâtiment) ?

A nous donc de maintenir la pression sur la santé de la mamelle et plus généralement sur les caractères fonctionnels pour faire de notre Prim’Holstein une vache toujours plus adaptée à l’élevage de demain et plus rentable pour l’éleveur. Pour atteindre cet objectif, l’ISU fait maintenant la part belle aux fonctionnels avec 18% accordés à la santé mamelle et 22% à la synthèse fertilité (voir composition de l’ISU 2012).
Mais le choix des taureaux reste important, c’est pourquoi, notre équipe de techniciens est également à vos côtés pour vous guider le plus efficacement possible dans vos choix de taureaux et vous proposer des accouplements améliorateurs.